Un vieux monsieur indigne, et pourtant si gentil (Mais pas que)

Roger est un adolescent au début du roman. Il va être particulièrement impliqué, malgré son jeune âge, dans la défense de la France pendant la guerre. Mais un jour, une offre lui est proposée par une compagnie aérienne pour devenir pilote. N’étant pas majeur, c’est à sa mère de décider : elle va dire non. À partir de ce jour, et jusqu’à la fin de sa vie, Roger va décider de ne plus jamais penser à rien d’autre qu’à lui. Voici ci-dessous un passage de l’introduction :

L’irresponsabilité d’une personne peut-elle vraiment lui être reprochée, ou son histoire sur sa contemporanéité passée ? Peut-elle vraiment l’excuser, pour le restant de sa vie avec toutes les péripéties vécues au cours de la Seconde Guerre mondiale et ses privations, d’autant plus qu’il saura s’en tirer avec l’inconscience et le caractère de sa jeunesse qui ne sera plus son atout quand il vieillira ? Pour moi, c’est oui et non à la fois, car être père reste une réalité qui ne peut s’oublier.

Nous allons suivre les péripéties de cet homme pendant soixante ans, mais aussi de l’entourage et de son implication, qui vont dépendre uniquement de l’amitié que chacun lui porte comme des sentiments sincères des femmes qui l’auront aimées. C’est une histoire d’homme, qui pourrait se comparer un peu à celui des lions, profitant du travail des lionnes, mais n’en prenant que rarement part, uniquement quand il y a un risque de perdre la partie de son repas. Il ne s’occupe pas non plus des enfants à l’instar de ces lions qui pourraient les dévorer, au sens figuré, bien sûr. C’est une forme d’égoïsme et d’autosuffisance, et pourtant, il va rester attachant, bien que se servant toujours le premier comme le lion sans pitié pour la mère de ses progénitures, les lionceaux.

Mais, lui-même connaitra le revers de la vieillesse d’où le suspens de cette histoire d’un vieil homme indigne qui fut pourtant si sympathique, si attachant, durant la richesse des beaux jours de la jeunesse qui n’est qu’une saison de la vie.